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CROMLEC'H DE CRUCUNO
 
 
Plouarnel - Bro Gorre Wened - Bro Wened

 

 


Liamm dre Luc'hskeudennoù

Lien photographique


https://www.facebook.com/media/set/?set=a.1038922433356888&type=3


Doare

Type


Quadrilatère

 


Un anv all

Autre(s) nom (s)


Le cromlech de Crucuno
 
Quadrilatère de Crucuno


keriadenn

Lieut - dit


Références cadastrales
B 192, 1985B 198

 
Park er Vinglas.
 
Park Vein Glas
 
le Champ de la Pierre Bleue
 


An diazez

Base


Ref. archéologique  56 168 0011

Le cromlech de Crucuno fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1889
Référence de la notice
PA00091521
Titre courant
Cromlech de Crucuno
Lieu-dit
Crucuno
Références cadastrales
B 192, 1985B 198
Précision sur la protection de l'édifice
Cromlech de Crucuno (cad. B 192) : classement par liste de 1889

Référence de la notice
PA00091529
Le quadrilatère de Crucuno fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1889
Dénomination de l'édifice
Site archéologique
Titre courant
Quadrilatère de Crucuno
Lieu-dit
Crucuno
Références cadastrales
B 192, 1985 B 198
Siècle de la campagne principale de construction
Précision sur la protection de l'édifice
Quadrilatère de Crucuno (cad. B 192) : classement par liste de 1889

 


Ar prantad

Periode


On estime qu'il remonte à 4000 av. J.-C.
( Avant rénovation )

Néolithique


 


traoù all

Autre(s)


Le cromlech de Crucuno est un ensemble rectangulaire composé d'une vingtaine de pierres, formant un rectangle d'environ 35 m de long sur 25 m de large. Les panneaux du village le désignent comme cromlech, bien que le cromlech soit normalement une enceinte de forme circulaire.

Enceinte quadrangulaire de menhirs, ce monument restauré à la fin du 19ème siècle, se compose de deux côtés orientés NS d'environ 25 m. qui joignent deux côtés orientés EO d'environ 35 m. Ces diagonales actuelles correspondent aux axes levers et couchers du soleil aux moments des soltices.

Il dispose de 21 pierres bordant un rectangle de 35 mètres sur 25. Trois pierres semblent avoir été au centre
.
 


Liamm- (où)

Lien(s)


https://www.morbihan.com/plouharnel/le-quadrilatere-de-crucuno/tabid/12562/offreid/88ce3a21-8216-416b-b70c-5c48f6769945

https://monumentum.fr/cromlech-crucuno-pa00091521.html

http://megalithes-breton.fr/56/accueil_56.php?nom=cr/quad_crucuno.html

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00091529

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00091521

CARNAC, récit pour un imagier
Serge CASSEN (dir.), avec Christine BOUJOT, Valentin GRIMAUD et Olivier CELO, Cyrile CHAIGNEAU, Chritian OBELTZ et Emmanuelle VIGIER.- Carnac, récit pour un imagier.- Nantes, Laboratoire de Recherches archéologie et Architecture (LARA), Université de Nantes, 2021.- p. 31-33, fig. 8 et 9.


Morbihan terre de Mégalithes
( Jean - Yves André )


 


Sevenadur

Légende


 


Le cromlech a été restauré en 1882. Beaucoup de pierres étaient alors à terre. Il est parfaitement aligné sur les points cardinaux, mais il n'est pas impossible que cette disposition ait été particulièrement « améliorée » lors de sa restauration.

Le cromlech de crucuno est formé de 22 menhirs. Le rectangle ainsi formé est aligné sur les point cardinaux.
La restauration date de 1882 et seul 9 pierres des 22 étaient debout.
La restauration moderne est pour une grande partie dans cette orientation trop précise.

 le "pseudo quadrilatère" du Crucuno à Plouharnel
Après un examen minutieux du dossier documentaire dont nous disposons aux Archives départementales du Morbihan (entre autres), les faits sont les faits et ils sont têtus.
: le « Quadrilatère » de Crucuno, n’existait pas au Néolithique.
 Il a été inventé par Félix Gaillard en 1883, à partir de la tête d’un ouvrage de stèles, organisé sur 7 files et déjà très abîmé par les aménagements fonciers du milieu du 19ème siècle, pour assoir et soutenir sa vision archéo-astronomique des monuments mégalithiques du Morbihan sud.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.

dit « quadrilatère de Crucuno » à Plouharnel, est réputé appartenir à cette famille architecturale comprenant hémicycles ou enceintes
(Fig. ??. Pourtant, l’étude portant sur le premier plan dressé par Murray Vicars en 1832 démontre qu’un amoncellement de 36 monolithes organisés en 7 files témoigne d’une très probable
« tête d’alignement » à cet endroit, après l’interruption de Coët er Blei où cet autre ouvrage se termine aussi par de hautes stèles fichées en barres parallèles (Bathurst Deane 1834a).
Revenons brièvement à l’ancienne description d’ensemble du système d’Erdeven :
 l’auteur ne se trompe pas, car après avoir décrit Kerzerho et la hauteur décroissante des pierres notée depuis l’extrémité occidentale, après avoir décrit le tertre de Lannec er Gadouer qu’il compare justement à celui de Kerlescan à Carnac et qui est édifié à la suite des stèles de Coët er Blei, dont l’agrandissement progressif des modules marque la fin de l’ouvrage venant de Kerzerho, il poursuit :
« … we encountered a second isolated group of stones. They were about fifty in number, and occupied in length of avenues 250 feet : in total breadth, as before, 200 feet. They are generally eight feet high, and three feet six inches square ; but their shapes vary. They stand on the eastern side of the farm of Crukenho, where there is one of the most splendid cromlechs, or rather, "Roche aux Fées," which we have seen in the Morbihan. » (Bathurst Deane 1834a, p. 208).
Plus loin, il compare à nouveau la morphologie de ces extrémités d’alignements, Kerzerho d’un côté et Crucuno de l’autre, pour établir un constat identique mais pour des stèles de moindre taille :
« At Crukenko they are only about eight feet high, and gradually decrease until they are lost » (id. p. 223).
Un premier aménagement du site, dans les années qui suivirent le levé Vicars, relève certainement d’une parcelle cadastrale créée au contact du groupe de pierres, sans doute sous la pression d’un régime de propriété autant que d’une mise en culture.
Le cadastre dit de 1833 sur Plouharnel (mais qui peut être d’une date plus récente pour le levé en question) montre en effet des limites différentes du plan Vicars, notamment par l’existence d’une parcelle (n° 192, aujourd’hui 198 Section ?? qui semble entourer la surface où les monolithes sont conservés, non pas d’un trait rectiligne mais par un tracé courbe (Fig. 9).
 Quoi qu’il en soit, en 1847, F.M. Cayot-Delandre, pourtant bon observateur, ne voit aucun quadrilatère
(« A l’Est de Corconno, dans un champ, se trouve un groupe de menhirs confusément disposés » - Cayot-Delandre 1847, 519).
Le plan dressé en 1867 par H. Dryden et W.C. Lukis dévoile en revanche une forme trapézoïdale comportant 20 pierres, à l’intérieur de laquelle plus aucun monolithe n’apparaît
(les deux dalles actuellement visibles au centre seront par la suite dégagées par l’érosion).
S’agit-il d’une nouvelle intervention en rapport avec l’exploitation agricole des terres, en repoussant ou enfouissant certaines pierres pour libérer de l’espace ?
On note cependant que le bord gauche (à l’ouest) comporte 5 pierres encore dressées, ce qui pourrait valider pour le moins l’existence d’une file conservée.
Enfin la restauration dirigée par F. Gaillard en 1883 modifie pour une large part, et l’orientation apparente de la structure en regard du plan Dryden/Lukis
(bien entendu après avoir rétabli les nord magnétiques et géographiques sur chaque plan), et le nombre de monolithes qui augmente à 22 sans pour autant que soient comptabilisées les deux dalles au centre, toujours cachées.
C’est bien entendu cette forme géométrique qui sera amplement commentée jusqu’à nos jours pour accréditer l’orientation idéale de l’enceinte quadrangulaire, en effet dirigée par ses angles sur les solstices d’hiver et d’été
(pour un panorama sur l’historiographie académique, voire ésotérique, cf. Lescop 2016).
Afin d’ordonner et de confronter les données accessibles, ramenées tout d’abord à une échelle commune, superposons un extrait du plan Vicars 1832 sur le cadastre de Plouharnel, dit de 1833 (Section B de Kergazec), mais probablement mis au net en 1845 (Archives départementales du Morbihan) ;
ce cadastre ancien est d’ailleurs en accord avec le cadastre moderne, au mètre près (Fig. 9). La route actuelle, qui borde le site au nord, était à l’époque le chemin de Crucuno à Carnac, séparant les deux communes de Plouharnel et Erdeven.
On peut d’ailleurs superposer à son tour la feuille relevant de cette dernière commune (section G de St Sauveur, 1845) qui s’adapte parfaitement au chemin ; mais ici les modifications sont plus importantes et aucune limite de 1845 n’a survécu dans le cadastre actuel (remembrement partiel).
En mobilisant les orthophotos de l’IGN (par exemple l’année 2019), des anomalies phytologiques encore bien visibles dans les cultures permettent cependant de retrouver les anciens talus et de caler sans difficulté le plan Vicars.
Ce plan de 1832, dans la version publiée par J. Bathurst Deane en 1834 qui comporte certaines limites de parcelles, souffre néanmoins d’une déformation (due en grande partie à l’échelle de représentation), comme tout le reste des vestiges rapportés jusqu’à La Trinité-sur-Mer.
Pour tenter de retrouver la surface occupée au sol par l’ouvrage de stèles, deux options graphiques sont possibles :
- la première suppose de faire coïncider les limites cadastrales au nord du site, côté Erdeven, avec les indices phytologiques : dans ce cas, la route est à peu près calée, en tout cas la largeur est la bonne, au demi-mètre près ; on voit cependant que la limite bordant à droite l’ouvrage de stèles est décalée de 4 à 5 m vers l’est, et qu’en conséquence l’ensemble des monolithes migre vers la route, ce qui ne correspond pas à la réalité, même restaurée ;
- la seconde option conduit à se caler sur l’angle inférieur droit de la parcelle concernée (côté Plouharnel) et de ramener la base du levé 1832 sur la limite cadastrale, entre les n° 198 et 199, en conservant bien entendu la même échelle que précédemment puisque nous avons constaté que les dimensions concordaient pour la route et les trois parcelles du cadastre d’Erdeven 1845 ; cette fois, la route est évidemment désaxée, le bord droit de la parcelle est aussi penché, mais deux files de stèles viennent en bonne coïncidence avec les bords droit et gauche (est et ouest) de la structure restaurée, mais également de la file de 5 stèles encore dressées que H. Dryden et W.C. Lukis avaient enregistrées en 1867 (Cassen 2009c).
C’est donc cette seconde option qui semble la plus satisfaisante.
- Elle permet de comprendre que l’ouvrage de stèles de Crucuno couvrait une superficie bien plus importante que l’actuel quadrilatère,
pour le moins quatre fois supérieure.
- Elle accrédite l’observation de 1867 quant à l’existence de stèles encore dressées et alignées, exactement placées sur le plan de 1832.
- Elle correspond à la valeur d’une cinquantaine de monolithes avancée par J. Bathurst Deane et à la dimension totale estimée de l’ouvrage (80 m annoncés en 1834, 85 m mesurables sur le terrain avec le plan superposé).
- Elle pose en évidence le fait que d’autres stèles sont aussi figurées sur ce plan 1832, mais au sud, de l’autre côté de la limite cadastrale partageant les parcelles 198 et 199. Or, on le sait, le fameux quadrilatère est aujourd’hui contenu à l’intérieur de la parcelle 198, à 1 m de cette limite à l’est, et à 2,5m à l’ouest, sans déborder. Les pierres enregistrées au-delà de cette limite sont certainement les restes des files évoquées par J. Bathurst Deane, rangées qui disparaissaient progressivement en raison de leur petite taille (id. 1834a, p. 223) mais qui devaient rejoindre l’autre groupe de stèles figuré par M. Vicars quelques 500 à 700 m au sud, en bordant l’ouest du Varquez Rongal (marais aujourd’hui encore en eau bien que canalisé), tandis que le plan publié en 1836 par A. Blair et F. Ronalds ajoute des monolithes intermédiaires à 250 m seulement dans cette direction.
- Enfin, cette option permet de comprendre que les deux dalles couchées détectées en 1973 par A. Thom, dégagées par l’érosion au centre du monument, sont les probables et ultimes vestiges du groupe de monolithes autrefois présents à cet endroit, dont certains ont pu être enfouis pour libérer du terrain.
Il ressort de cette enquête que l’extraordinaire quantité de littérature et de calculs géométriques et astronomiques développée depuis les années 1890, accumulée sans interruption jusqu’à nos jours (le représentant le plus sincère et le plus rigoureux fut sans aucun doute A. Thom ; voir Thom et al. 1973 pour son étude sur Crucuno), se fonde sur le plan juste d’un site injustement restauré. Crucuno est l’extrémité nord-ouest d’une barre multiple de stèles et non une enceinte quadrangulaire orientée sur les solstices d’hiver et d’été, unicum archéologique en France.
Cette révision sévère sur un site emblématique d’un soi-disant savoir astronomique au Néolithique n’efface évidemment pas une connaissance très probable du ciel à cette époque. Agriculteurs et marins, ces populations savent le rythme des saisons, des cultures sauvages et domestiques, des lunaisons, des marées dans leur cycle long. La maîtrise d’un calendrier, arithmétique ou astronomique, qui divise et organise le temps sur de longues durées, qui est fondé sur des comptages précis et sur des observations astronomiques dont il faut garder la mémoire, ne peut être actuellement prouvé sur ce territoire carnacéen. Pas plus qu’un habitat de cette période, qui serait protégé derrière une enceinte ouverte aux points cardinaux, ne devient un site astronomique par ces seules directions privilégiées, finalement assez banales. Placer et orienter son corps (vivant ou mort) selon la course du soleil, en orientant par conséquent l’espace environnant, est une pratique certainement fort ancienne ; prédire exactement les phénomènes astronomiques est un autre défi que relèveront d’autres sociétés, 2 ou 3000 ans plus tard."

le cromlech rectangulaire de Crucuno, dit « Quadrilatère de Crucuno » ;
PS : Quelques exemplaires du livre seront bientôt disponibles à la boutique du Musée de Préhistoire de Carnac... Pour ceux que cela pourrait-intéresser, je vous en reparle dès que j'ai plus de précision à vous donner.


 
 
 



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